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500 ans après le début de la Réforme, reste-t-il des protestants en Suisse?

Le mur des Réformateurs, au Parc des Bastions de Genève. [Keystone - Gaëtan Bally]
Le mur des Réformateurs, au Parc des Bastions de Genève. - [Keystone - Gaëtan Bally]
Le coup d'envoi des célébrations des 500 ans de la Réforme a été donné jeudi matin à Genève en présence du conseiller fédéral Alain Berset. Reste que la communauté protestante ne cesse de s'étioler en Suisse.

En affichant, le 31 octobre 1517, ses 95 thèses contre les indulgences et la hiérarchie ecclésiastique sur la porte de l’église du château de Wittenberg, en Allemagne, Martin Luther jetait les bases d’une nouvelle religion chrétienne: le protestantisme.

Une nouvelle religion chrétienne qui se développe plus radicalement encore en Suisse sous l'impulsion d'Ulrich Zwingli à Zurich, où la Réforme est instaurée officiellement en 1524, avant de gagner Berne dès 1528, puis les cantons romands, guidés par Guillaume Farel et Jean Calvin.

Le conseiller fédéral Alain Berset était d'ailleurs à Genève, berceau du calvinisme, jeudi matin pour lancer le coup d'envoi des célébrations qui doivent durer un an.

>> Lire : Les célébrations des 500 ans de la Réforme ont commencé à Genève

Un demi-millénaire après l'amorce de ce bouleversement historique au sein de l'Eglise, à quoi ressemble la communauté protestante de Suisse?

Un déclin progressif

En 2014, le pays comptait 1,7 million d'individus de confession évangélique réformée contre 2,5 millions de catholiques ou 350'000 musulmans notamment. Au total, 25,5% de la population helvétique est de confession protestante. Religion la plus représentée, l'Eglise catholique, elle, en représente 37,9%.

Un élément frappe particulièrement lorsque l'on observe ces chiffres dans une perspective historique: c'est le déclin progressif de la proportion de la communauté protestante au sein de la population.

De 52,7% en 1960, elle n'a cessé de s'étioler, se réduisant de plus de moitié. Si les catholiques sont eux aussi victimes d'une telle diminution, cette dernière est toutefois nettement moins marquée, notamment grâce à l'immigration. A l'inverse, la part d'individus sans confession augmente drastiquement depuis 2000.

Genève, vraie Rome protestante?

Traversé par le souffle des Réformateurs, attirant un flux considérable de réfugiés de toute l’Europe au moment de la Réforme, Genève a souvent été élevée au rang de Rome protestante. Le fait est d'autant plus étonnant: le canton ne compte plus que 9,9% de protestants au sein de sa population.

C'est moins que Zurich (30,3%), berceau du mouvement en Suisse, mais surtout largement inférieur à Berne qui est le seul canton dont les habitants sont majoritairement protestants (53,1%), comme le montre la carte ci-dessous.

A noter que le canton qui possède le plus grand nombre d'adhérents à l'Eglise réformée est logiquement Berne (450'000), devant Zurich (365'000). Vaud complète le podium avec un total de 160'000 membres.

kg

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