La mosquée An'Nour suspendue par les organisations islamiques zurichoises

"Nous sommes choqués qu'un imam appelle à la violence dans une de nos maisons de Dieu", déclare le président de la fédération zurichoise, Mahmoud El Guindi, dans un entretien diffusé par la SonntagsZeitung.

Le comité directeur a décidé vendredi, deux jours après une descente de police dans cette mosquée, de suspendre l'association An'Nour jusqu'à nouvel ordre.

La fédération des organisations islamiques de Zurich représente presque toutes les mosquées du canton. "Nous exigeons de nos membres une connaissance de l'Etat de droit et de la démocratie suisse", poursuit son responsable. La suspension signifie un avertissement, dit-il, tout en soulignant que chacun "mérite une seconde chance".

Opposé à la fermeture

Mahmoud El Guindi se dit toutefois opposé à la fermeture de la mosquée An'Nour. "Il n'y a pas de base légale pour cela".

Pour éviter des incidents similaires à ceux de Winterthour, l'association étudie comment mieux définir et protéger la fonction d'imam. "En tant que fédération, nous devons formuler des exigences pour les prédicateurs dans nos mosquées", explique-t-il.

Appel au meurtre

Dans le cadre de son prêche du 21 octobre, un imam éthiopien de la mosquée avait appelé au meurtre des musulmans qui ne participent pas à la prière commune dans la mosquée. Les fidèles présents ont également été encouragés à dénoncer ceux qui manquent d'assiduité.

A la suite de perquisitions mercredi dans la mosquée, des procédures pénales ont aussi été lancées contre quatre personnes, dont l'imam éthiopien, qui est accusé de provocation au crime et à la violence.

ats/gr