En Suisse, il n'y a pas de collecte de données sur la violence homophobe et transphobe. Pour la police et les politiques, s'il n'y a pas de données, c'est comme si cette violence n'existait pas, écrivent sur le site lgbt-helpline les organisations à l'origine du projet.
Un déficit d'information qui ne facilite pas la lutte contre cette violence. Selon des estimations portant sur les cinq dernières années en Suisse, près d'un homo, bi ou transsexuel sur trois a été victime de discrimination ou de violence, lit-on sur le site. Des chiffres qui ne demandent qu'à être confirmés.
Rapport prévu
Si les actes de violence liés à l'orientation sexuelle ne sont pas recensés, c'est notamment parce que l'homophobie n'est pas reconnue par le code pénal. Un fait appelé à changer, car le Parlement a adopté une motion en ce sens.
Une fois par an dès 2017, un rapport sera rendu public et mis à disposition des autorités et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en particulier.
ats/sbad
Conseils de pairs
Les partenaires du projet comptent sur les victimes elles-mêmes afin qu'elles annoncent leur cas. L'anonymat leur est garanti, assurent-ils. Des témoins peuvent aussi se manifester. Le site Web, en quatre langues, fournit toutes sortes d'informations complémentaires ou d'adresses de contact. Les cas peuvent y être annoncés par mail.
Au téléphone, une trentaine de bénévoles répondent 24 heures sur 24. Sans qu'ils soient professionnels, ils sont en mesure de donner des conseils, notamment d'ordre psychologique. De tout âge et aux profils très différents, tous sont lesbiennes, gays, bi ou trans et ont réfléchi à leur propre identité sexuelle. Ils ont de l'expérience dans le domaine LGBT et sont là pour répondre aux questions ou indiquer à qui s'adresser pour des besoins spécifiques.