Il y a six mois, la conférence professionnelle a lancé une campagne pour "des chantiers dignes, un travail décent". Samedi, les délégués réunis à Berne ont tiré un bilan sévère, indique le syndicat Unia.
Dans le gros œuvre, la part des travailleurs temporaires est six fois plus élevée que dans la moyenne de toutes les branches. Conçus au départ pour surmonter les pics saisonniers d'activité, les temporaires deviennent la nouvelle main-d'oeuvre bon marché, dont les patrons peuvent se débarrasser en tout temps, dénonce le syndicat.
Un registre des entreprises
Les travailleurs fixes les plus âgés sont de plus en plus souvent licenciés pour être réembauchés le lendemain sous contrat temporaire et à de moins bonnes conditions. Le nombre de chaînes de sous-traitance opaques a explosé.
Les maçons revendiquent par conséquent la limitation du travail temporaire, le droit à un engagement fixe après un certain temps, ainsi qu'un registre de branche contre les entreprises incorrectes.
ats/vkiss
Syna aussi préoccupée
Le syndicat Syna dont les délégués de la construction se sont également réunis samedi, partage les mêmes préoccupations, critiquant les agences de placement qui paient souvent des salaires inférieurs et gagnent sur chaque heure de travail.
Syna demande en outre l'instauration de critères uniformes pour suspendre le travail de chantiers en cas de conditions météo difficiles. La santé des employés doit primer. Le syndicat demande aussi une meilleure protection contre les licenciements et des indemnités de départ pour les travailleurs âgés.