L'appareil transportait des membres de la délégation russe et des journalistes se rendant à Lima pour participer au forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Trois F/A-18 ont été vus à proximité de l'avion russe, a rapporté un journaliste qui se trouvait à bord.
Les autorités russes ont été surprises par la procédure. "Nous avons demandé des explications à la Suisse concernant l'incident impliquant un avion du gouvernement russe dans l'espace aérien suisse", a écrit sur Twitter samedi l'ambassade de Russie à Berne.
Procédure normale
"Contrôler un avion officiel ou gouvernemental dans notre espace aérien est une procédure normale, également appliquée par d'autres pays", explique le porte-parole de l'armée Daniel Reist, contacté par la RTS.
Le porte-parole précise que ces contrôles sont effectués au cas par cas, indépendamment de la provenance de l'appareil.
vkiss, avec Alain Arnaud et ats
Contrôle de l'immatriculation
"On contrôle par exemple que l'avion est bien celui qui a été annoncé, ou si son immatriculation correspond", explique le porte-parole de l'armée Daniel Reist.
Le contact se fait normalement par radio. Quand cela n'est pas possible, il existe des procédures internationales, comme des signes de la main ou d'autres signaux entre les pilotes.
Les Forces aériennes suisses effectuent ainsi entre 300 et 400 contrôles d'aéronefs d'Etat tiers par an.
Un cas précédent
Ce n'est pas la première fois qu'un avion russe volant dans le ciel suisse provoque des remous entre Berne et Moscou. En octobre 2015, suite à l'approche d'un avion russe par un F/A-18, la diplomatie russe avait envoyé une note à l'ambassadeur helvétique à Moscou pour protester contre la manoeuvre.
Une délégation parlementaire dirigée par le président de la Douma se trouvait alors à bord de l'appareil. Elle se rendait à Genève. La Suisse avait présenté ses excuses, mais précisé que les autorités russes avaient été prévenues.
"Les tentatives de certains responsables suisses de présenter cet incident comme une procédure standard semblent peu convaincantes", avait alors estimé le ministère russe des affaires étrangères. Il appelait Berne à empêcher à l'avenir de "tels incidents à risque".