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Le vice-président d'Exit visé par une plainte pour incitation au suicide

L'organisation Exit. [Keystone - Gaetan Bally]
L'organisation Exit. - [Keystone - Gaetan Bally]
Les deux frères de l'octogénaire ayant mis fin à ses jours en fin de semaine dernière ont déposé un complément de plainte pénale contre le vice-président de l'association Exit pour incitation au suicide, révèle Le Matin dimanche.

Claude et Bernard, âgés de 70 et 81 ans, mettent en cause Pierre Beck pour des propos tenus dans une interview à l'Illustré du 2 novembre, où ce dernier affirme notamment être sûr que l'octogénaire "va se suicider ces prochains jours si la justice genevoise ne va pas un peu plus vite", affirme l'hebdomadaire.

>> Lire : L'octogénaire genevois privé de l'aide d'Exit met fin seul à ses jours

A ce moment, la justice n'avait pas encore tranché sur le fond quand au droit à l'octogénaire de partir avec Exit. Le Tribunal civil avait toutefois déjà prononcé des mesures superprovisionnelles à l'encontre de l'association d'aide au suicide, empêchant Exit de procéder.

Cette nouvelle accusation vient compléter une plainte pénale déposée pour omission de prêter secours. Pour ce dernier point, les frères estiment qu'Exit aurait pu proposer à l'octogénaire une aide psychologique ou une hospitalisation.

Pierre Beck répond

Dans Le Matin Dimanche, Pierre Beck se défend: "je savais que (la décision de l'octogénaire) était tellement solide que rien ne l'empêcherait de partir. C'était le sens de mon propos".

Quant à l'accusation d'omission de prêter secours, il affirme que l'octogénaire "était inconsolable depuis le mort de son amie et il ne voulait plus vivre. J'ai toujours respecté son choix".

L'incitation au suicide est passible de cinq ans de prison, alors que l'omission de prêter secours peut valoir trois ans de peine privative de liberté.

gchi

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