Le projet coûterait en tout environ 35 milliards de francs et la Confédération n'entend pas verser un sou. Un consortium d'entreprises privées y travaille depuis deux ans. La Communauté d'intérêt du commerce de détail suisse avec Migros, Coop, Manor et Denner, ainsi que CFF Cargo, Rhenus Logistics, Swisscom ou La Poste en font notamment partie.
Il s'agirait de creuser un réseau de tunnels de six mètres de diamètre à 50 mètres sous la surface. Les marchandises seraient placées dans des conteneurs ou sur des palettes transportés sur des véhicules automoteurs et sans conducteur circulant à 30 km/h.
Le premier tronçon d'Härkingen-Niederbipp à Zurich, devisé à 3,4 milliards, pourrait entrer en service dès 2030. D'ici à 2045, Cargo sous terrain devrait être étendu par étapes jusqu'à devenir un réseau national, dans lequel les marchandises pourront être transportées sans interruption de Genève à Saint-Gall et de Bâle à Lucerne.
Loi spéciale
Selon le Conseil fédéral, la collectivité peut retirer un léger avantage du projet. L'avantage direct reviendrait aux investisseurs ou aux exploitants. Dans cette perspective, le gouvernement est disposé à préparer une loi spéciale qui permettrait, au lieu de prescriptions cantonales et communales, d'avoir une base juridique uniforme pour la construction de l'ensemble du projet.
Une consultation pourrait être ouverte l'été prochain et le Parlement adopter le texte à fin 2018. Le Conseil fédéral pose toutefois une série de conditions. Les promoteurs doivent notamment assurer une capacité financière suffisante d'au moins 100 millions de francs, garantie à hauteur d'au moins 50% par des investisseurs suisses.
ats/cab