Confortés par le résultat de dimanche, les conseillers nationaux UDC ont mené une action symbolique à Berne contre ce qu'ils décrivent comme une "ruineuse loi sur l'énergie qui coûterait plus de 3200 francs par année et par famille".
Le parti s'oppose à la Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral, dénonçant une inefficace machine à subventionner à coups de milliards l'énergie solaire et éolienne, ainsi qu'une multiplication de taxes à charge de la population et des PME.
Pour l'UDC, la réforme est également la porte ouverte à une forte dépendance de l'étranger.
Référendum lancé en octobre
Le parti a annoncé son référendum en octobre dernier, soutenu par une dizaine de faîtières économiques, dont l'Association suisse des transports routiers (ASTAG), l'Union des importateurs d'automobiles et la faîtière de l'hôtellerie et de la restauration GastroSuisse. Par contre, il n'a pas réussi pour l'instant à obtenir le soutien d'Economiesuisse et de l'Union suisse des arts et métiers (USAM).
L'UDC elle-même n'avance pas unie dans ce combat. Christoph Blocher et sa fille Magdalena Martullo-Blocher, conseillère nationale (UDC/GR), soutiennent le référendum, alors que l'aile agrarienne du parti a été séduite par la Stratégie énergétique 2050, le compromis du Parlement étant favorable aux milieux agricoles.
Les référendaires ont jusqu'au 19 janvier prochain pour réunir et déposer les 50'000 signatures nécessaires.
tmun avec ats
Stratégie énergétique 2050, un retrait par étapes
La stratégie énergétique 2050 pose les jalons d'un retrait du nucléaire par étapes en visant une réduction de la consommation d'électricité, un accroissement de la part de courant vert et une réduction des émissions de CO2.
La stratégie a été adoubée en septembre dernier par le Parlement. En février, la ministre de l'Energie Doris Leuthard ouvrira à la consultation une révision d'ordonnance afin d'appliquer en 2018 les premières mesures prévues par la stratégie énergétique.