Modifié

Un proche du Conseil central islamique suisse sur la liste noire américaine

Interrogé par Le Temps, le président du Conseil central islamique suisse (CCIS) Nicolas Blancho conteste la présence d'Abdulmohsen Al-Mutairi sur la liste noire américaine. [KEYSTONE - Peter Klaunzer]
Interrogé par Le Temps, le président du Conseil central islamique suisse (CCIS) Nicolas Blancho conteste la présence d'Abdulmohsen Al-Mutairi sur la liste noire américaine. - [KEYSTONE - Peter Klaunzer]
Le président de l’Association des savants musulmans, basée dans les locaux du Conseil central islamique suisse à Berne, est accusé par le Trésor américain de financer le terrorisme, a appris Le Temps.

Abdulmohsen Al-Mutairi est un proche du président du Conseil central islamique suisse (CCIS) Nicolas Blancho. L'Association des savants musulmans qu'il préside est installée dans les locaux du CCIS, et Nicolas Blancho en est le secrétaire, précise Le Temps vendredi.

Les Etats-Unis reprochent à Al-Mutairi, qui est basé au Koweït, de fournir un soutien financier ou logistique au Front Al-Nosra, ex-franchise d'Al-Qaïda active au Liban et en Syrie, considérée par Washington comme une organisation terroriste.

L'intéressé conteste

Interrogé par Le Temps, Nicolas Blancho explique qu'Abdulmohsen Al-Mutairi réfute toutes les accusations portées contre lui par les Etats-Unis et qu'il a fait appel contre sa présence sur cette liste, avec l'aide du ministère des Affaires étrangères du Koweït.

Le CCIS précise que l'intéressé a suspendu ses activités au sein de l'Association des savant musulmans le temps de la procédure.

ptur

Publié Modifié

Enquête du MPC en cours

En Suisse, les dirigeants du Conseil central islamique suisse sont dans le viseur du Ministère public de la Confédération (MPC), rappelle le quotidien romand. Le MPC veut savoir jusqu’où va la liberté d’expression et où commence la propagande pour des groupes terroristes.

Il reproche à Nicolas Blancho, président du CCIS, à Qassim Illi, le numéro 2 du Conseil et à Naim Cherni, producteur de vidéos controversées, d’avoir enfreint l’article 2 de la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaida et Etat islamique, ainsi que les organisations apparentées.