"C'est la révolution, c'est le tout grand changement à Payerne, la machine ne s'arrête plus", a déclaré devant la presse le colonel EMG Benoît Studemann. Le commandant de la base s'est félicité de l'étape qui sera franchie l'année prochaine dans la mise sur pied du projet Police aérienne 24 (PA24).
L'officier a rappelé que jusqu'à présent, cette police n'était effective que 5 jours sur 7, soit pendant 50 semaines par année. Pour mémoire, PA24 fait suite à une motion de 2009 demandant un service de police aérienne en dehors des heures de bureau.
La Suisse a été raillée après avoir reconnu qu'elle ne garantissait cette prestation qu'à ces heures-là. Un avion éthiopien avait été détourné en février 2014 sur Genève, escorté par des avions italiens puis français et non par la chasse suisse.
Engagements
Pour la réalisation de l'ensemble du projet de police aérienne en continu, soit deux avions armés disponibles en permanence, une centaine de personnes devront être engagées. Déjà une vingtaine de spécialistes ont été recrutés pour 2019.
Il faut deux ans et demi pour les former, a précisé Benoît Studemann. Les coûts supplémentaires de ce projet se montent à 30 millions de francs par an.
ats/pym