Ce fonds, en votation le 12 février, se veut le jumeau du fonds ferroviaire, accepté par le peuple en 2014. Doté de 3 milliards de francs par an, il devra répondre au défi d'infrastructures devenues obsolètes, permettra d'éliminer les bouchons sur les autoroutes et de fluidifier le trafic en ville, a souligné la ministre des transports.
Le Conseil fédéral a décidé d'en élargir les sources de financement, notamment celle de la vignette et de l'impôt sur les véhicules. Une hausse de 4 centimes de la surtaxe sur l'essence est aussi prévue en 2019 au plus tôt.
Désaccords sur le financement
Une hausse du prix de l'essence de 15 centimes était envisagée initialement, mais elle a suscité l'opposition du lobby routier, qui a lancé l'initiative "vache à lait" pour affecter à la route l'entier des impôts sur les carburants. A défaut d'obtenir gain de cause dans les urnes, ces milieux ont convaincu le Parlement de revoir les modalités de financement.
ats/jvia
"Soutien aux cantons"
"Le fonds est un soutien aux cantons. Il est équilibré et équitable", a défendu Paul Federer, au nom des directeurs cantonaux de l'aménagement du territoire et conseiller d'Etat obwaldien.
Cet outil permettra de faire des investissements déjà prévus, comme l'élimination du goulet d'étranglement de Morges (VD) ou le tronçon autoroutier genevois Cointrin-Le Vengeron.
Les cantons participeront à hauteur de 60 millions de francs par an à l'intégration des 400 km de routes cantonales au réseau national, qui avait été repoussée avec le "non" à la hausse de la vignette à 100 francs.
Mobilité douce intégrée
Les projets de mobilité douce, de trams et de métros dans les agglomérations feront partie intégrante du fonds routier.
A Genève par exemple, le fonds financera l'augmentation des voies de bus et de trams, une voie verte et l'amélioration des transports publics transfrontaliers.