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Vivre dans une commune périphérique est bien plus avantageux que dans un grand centre urbain, selon une étude de Credit Suisse parue mardi. En cause notamment, la fiscalité ainsi que les prix des loyers et des assurances maladie.

Genève est le canton où la vie est la plus chère, selon Credit Suisse. Juste derrière figurent Bâle-Ville et Vaud. Les revenus librement disponibles, soit les montants restant à la disposition d'un ménage après déduction des prélèvements obligatoires et des coûts fixes, y sont les plus faibles du pays. Les cantons à forte composante urbaine sont ainsi largement désavantagés.

A l'inverse, c'est à Uri que les ménages disposent de la somme la plus importante, devant Glaris et Obwald.

Carte du revenu librement disponible par commune suisse. [Credit Suisse]
Carte du revenu librement disponible par commune suisse. [Credit Suisse]

Dénommé RDI (Regional Disposable Income), l'indicateur du numéro deux bancaire helvétique est construit sur l'agrégation de plusieurs variables. Parmi elles figurent les trois postes de dépenses les plus importants pour un ménage: la fiscalité, le loyer et l'assurance maladie.

Les valeurs obtenues par Credit Suisse sont des moyennes. Pour pouvoir prendre en compte les situations individuelles, la RTS a développé le calculateur $weethome, basé sur ces trois postes de dépenses. Cet outil permet à chacun de découvrir où s'installer pour réaliser un maximum d'économies.

Pour savoir dans quelle commune vous gagneriez à habiter, testez notre calculateur en cliquant sur l'image ci-dessous:

Sweethome lien image

Différences gigantesques entre les communes

Le rapport de la banque souligne que les ménages genevois disposent du revenu librement disponible le plus bas, précisément en raison d'une charge fiscale supérieure à la moyenne, du coût élevé du logement et des primes d'assurance-maladie les plus chères du pays.

En octobre dernier, la RTS avait détaillé ce phénomène grâce au calculateur $weethome, en montrant qu'un couple avec deux enfants dépensait 2000 francs de plus par mois en vivant à Chancy (GE) plutôt qu'à Boncourt (JU).

>> Lire : 24'000 francs par an, ce qu'il en coûte de vivre à Chancy et non à Boncourt

La charge fiscale grève le budget des ménages

S'élevant à près de 12% du revenu brut moyen, les impôts représentent le principal poste de dépenses des ménages helvétiques, indique l'étude.

Mais ceux-ci ne sont pas tous logés à la même enseigne. Les différences peuvent même être énormes. Ainsi, à Neuchâtel, un couple marié avec deux enfants dont le revenu annuel brut atteint 75'000 francs doit débourser 4486 francs par an. Une valeur 61,4% supérieure à la médiane suisse, située à 2787 francs.

A l'inverse, dans le canton de Genève, un ménage similaire ne débourse absolument rien, comme le montrent les données du simulateur fiscal de la Confédération analysées lors de la réalisation de $weethome.

>> Lire : Impôts de la classe moyenne, les deux visages de la Suisse

D'autres facteurs pris en compte

Notons que s'il est basé sur des moyennes, l'indicateur de Credit Suisse prend en compte plus de facteurs que le calculateur de la RTS. Les frais de déplacements, de même que les allocations familiales et les frais de garde sont intégrés aux estimations.

L'étude indique que ce sont les cantons du Valais, du Jura et de Fribourg qui offrent les conditions de vie les plus favorables aux familles dont les enfants sont gardés par des tiers. Les ménages y profitent de généreuses subventions pour les crèches et d'une imposition de la famille relativement modérée.

kg

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