Selon les prévisions semestrielles du centre de recherches conjoncturelles, affilié à l'EPF de Zurich, la hausse des dépenses globales de santé devrait atteindre 3,6% cette année, et 3,9% pour 2017. L'augmentation en 2018 ne devrait pas fléchir (3,9%).
Comme les années précédentes, les coûts à la charge de l'assurance maladie obligatoire augmentent davantage que le reste des dépenses de santé. Les assurés devraient en faire les frais, selon le comparateur en ligne Comparis, qui finance les prévisions du KOF.
Ils devront s'attendre l'année prochaine à une hausse moyenne de 5,8% de leurs primes, selon les estimations de Comparis. La Confédération a elle chiffré la hausse moyenne à 4,5%.
Conjoncture
Pour les années 2016 à 2018, le KOF met la hausse plus forte des dépenses sur le compte de la reprise de la conjoncture. "L'an prochain, le contexte économique global se montrera un peu plus dynamique ce qui entraînera une hausse de 3,9% des dépenses de santé", indique-t-il.
ats/pym
Economies encore floues
La Stratégie Santé 2020 du Conseil fédéral s'efforce de réaliser de nouvelles économies à moyen et long terme. Mais pour la période jusqu'en 2018, le KOF ne dispose pas encore d'assez de données concrètes pour percevoir un fléchissement potentiel. Sans compter que la révision de la structure des tarifs médicaux TARMED est toujours en discussion.
Secteur de plus en plus important
Pour l'économie suisse, le secteur de la santé n'a cessé de gagner en importance. En 2015, plus de 266'000 personnes travaillaient dans le secteur de la santé publique, soit près de 7% de la population active. Les dépenses de la santé devraient représenter 12,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2018, contre 10,4% en 2004.