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Les coûts de la santé augmenteront sans répit jusqu'en 2018, selon le KOF

Les assurés devraient faire les frais de la hausse constante des coûts de la santé, selon le KOF. [APA/HELMUT FOHRINGER]
Les assurés devraient faire les frais de la hausse constante des coûts de la santé, selon le KOF. - [APA/HELMUT FOHRINGER]
La hausse des dépenses de santé se poursuit sans répit. Selon les prévisions du KOF présentées mardi à Berne, elle devrait même s'accentuer dans les années à venir par rapport à 2015.

Selon les prévisions semestrielles du centre de recherches conjoncturelles, affilié à l'EPF de Zurich, la hausse des dépenses globales de santé devrait atteindre 3,6% cette année, et 3,9% pour 2017. L'augmentation en 2018 ne devrait pas fléchir (3,9%).

Comme les années précédentes, les coûts à la charge de l'assurance maladie obligatoire augmentent davantage que le reste des dépenses de santé. Les assurés devraient en faire les frais, selon le comparateur en ligne Comparis, qui finance les prévisions du KOF.

Ils devront s'attendre l'année prochaine à une hausse moyenne de 5,8% de leurs primes, selon les estimations de Comparis. La Confédération a elle chiffré la hausse moyenne à 4,5%.

Conjoncture

Pour les années 2016 à 2018, le KOF met la hausse plus forte des dépenses sur le compte de la reprise de la conjoncture. "L'an prochain, le contexte économique global se montrera un peu plus dynamique ce qui entraînera une hausse de 3,9% des dépenses de santé", indique-t-il.

ats/pym

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Economies encore floues

La Stratégie Santé 2020 du Conseil fédéral s'efforce de réaliser de nouvelles économies à moyen et long terme. Mais pour la période jusqu'en 2018, le KOF ne dispose pas encore d'assez de données concrètes pour percevoir un fléchissement potentiel. Sans compter que la révision de la structure des tarifs médicaux TARMED est toujours en discussion.

Secteur de plus en plus important

Pour l'économie suisse, le secteur de la santé n'a cessé de gagner en importance. En 2015, plus de 266'000 personnes travaillaient dans le secteur de la santé publique, soit près de 7% de la population active. Les dépenses de la santé devraient représenter 12,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2018, contre 10,4% en 2004.