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Un présumé djihadiste de Winterthour maintenu en détention

Plusieurs djihadistes suisses sont partis de Winterthour. [Keystone - Steffen Schmidt]
Plusieurs djihadistes suisses sont partis de Winterthour. - [Keystone - Steffen Schmidt]
Le Tribunal fédéral a confirmé mercredi le maintien en détention d'un prévenu suspecté de soutien à l'Etat islamique (EI). L'homme est considéré comme une figure clé dans les cercles islamistes de Winterthour (ZH).

Le trentenaire avait été arrêté en 16 février 2016 et placé en détention provisoire. Celle-ci a été prolongée, avec l'aval du Tribunal pénal fédéral (TPF). Si le prévenu reconnaît s'être rendu en Syrie fin 2013 et avoir séjourné dans un camp proche des zones de combat, il nie avoir participé à des combats. Il affirme avoir assumé un service de garde dans un camp islamiste.

Des images de son séjour en Syrie ont été saisies. Elles montrent le prévenu en habit militaire, lourdement armé. Il ressort de ces photos et de renseignements obtenus par les autorités de poursuite pénale que l'homme était étroitement lié à des extrémistes soutenant ouvertement l'EI.

Il exerçait même une fonction dirigeante dans une association fréquentée par des extrémistes djihadistes, des salafistes prêchant la haine et des recruteurs de l'EI. En tant qu'entraîneur de sports de combat, le prévenu était en contact avec des jeunes qui ont par la suite voyagé ou tenté de voyer en Irak ou en Syrie.

ats/jgal

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Violation de la loi fédérale interdisant le soutien à organisation criminelle

Selon des renseignements recueillis dans son proche entourage, le prévenu s'entraînait en Syrie pour le djihad et envisageait une possible mort en martyr. Le Ministère public de la Confédération lui reproche non seulement d'avoir rejoint l'Etat islamique mais aussi d'avoir incité des jeunes à s'y rendre.

Le trentenaire est soupçonné d'avoir violé la loi fédérale interdisant Al-Qaïda et l'Etat islamique et de soutien à une organisation criminelle. Parallèlement, les autorités zurichoises ont ouvert une enquête contre lui pour escroquerie et autres délits.

Selon le TF, qui confirme une décision du TPF, tant l'existence de soupçons graves que le risque de collusion peuvent être retenus à juste titre contre le prévenu.