"Nous estimons qu'une révision de la loi sur les langues n'est pas nécessaire à l'heure actuelle", a expliqué le ministre de la Culture Alain Berset vendredi devant la presse. Le gouvernement devait statuer sur ses projets d'intervention fédérale éventuelle après une consultation chahutée.
Si un canton décidait de ne pas enseigner de seconde langue nationale de manière continue du niveau primaire jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire, le conseiller fédéral rencontrerait les cantons pour revoir la situation.
Propositions du gouvernement
En attendant, il faut tout entreprendre pour maintenir et développer l'harmonisation de l'enseignement des langues. "Le plurilinguisme est un atout", a dit Alain Berset, tenant à souligner l'importance de l'apprentissage des idiomes nationaux pour l'économie et les PME.
Le Conseil fédéral avait présenté plusieurs variantes d'intervention. Son option privilégiée prévoyait simplement que l'enseignement de la deuxième langue nationale devait débuter au primaire et durer jusqu'à la fin de l'école obligatoire.
Le gouvernement s'était lancé dans la bataille, après que certains cantons alémaniques ont remis en question les leçons de français au degré primaire. Une telle décision serait contraire à la stratégie des langues 2004, reprise dans le concordat HarmoS.
ats/ypf
Décision saluée dans les cantons, mais pas par tous les partis
La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) s'est félicitée vendredi de la décision du gouvernement. Elle apprécie le fait qu'il "procède sur la question avec les précautions qui s'imposent", écrit-elle dans un communiqué.
Du côté des partis, le PDC, PBD, PS et les Verts étaient acquis au principe d'une intervention fédérale, rejetée en revanche par l'UDC et le PLR.