Les employés les plus âgés représentent un réservoir de travailleurs conséquent, mais ils sont aujourd'hui particulièrement vulnérables sur le marché de l'emploi, estime le Parti socialiste suisse, qui multiplie les propositions pour défendre les seniors sur le marché du travail.
Le PS souhaite protéger les seniors de la menace du chômage. Une entreprise ne pourrait plus licencier un employé de plus de 55 ans qui a passé dix ans en son sein. Le parti veut aussi éviter les discriminations à l'embauche en interdisant de mentionner une limite d'âge dans les offres d'emploi.
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Une réponse au vote du 9 février 2014
Cette offensive de la gauche se veut également une réponse concrète à l'initiative de l'UDC sur l'immigration de masse, adoptée par le peuple le 9 février 2014. Elle vise en effet à favoriser l'utilisation de la main-d'oeuvre indigène plutôt que le recours aux travailleurs étrangers.
"Actuellement, il y a un certain nombre d'entreprises qui ne font pas appel aux travailleurs d'un certain âge, qui les licencient même, pour les remplacer par des travailleurs plus jeunes, plus productifs, venant d'autres pays", relève le conseiller national vaudois Jean-Christophe Schwaab.
Le centre intéressé par la démarche
Le centre appuie le PS dans cette démarche. "S'il y a une deuxième votation, il faudra donner la preuve qu'on a trouvé d'autres mesures que celles de l'UDC pour réduire l'immigration", affirme le conseiller national PBD Martin Landolt, qui mentionne expressément le recours aux employés plus âgés et aux femmes.
Avec l'argument de favoriser la main-d'oeuvre indigène pour limiter l'immigration, le PS a des chances de convaincre au-delà de son propre camp au Parlement et de faire passer l'une ou l'autre de ses propositions. D’ailleurs, un élu UDC a même signé l'une de ses initiatives parlementaires.
Alexandra Richard/dk