Les dons du sang devraient être encadrés par la Confédération

Outre l'approvisionnement, il faut assurer la qualité du sang et de ses produits dérivés, selon les signataires du texte. Il s’agit également de combler une lacune législative.

Le don du sang est devenu aujourd'hui une habitude pour de nombreuses personnes. Pourtant, les règles qui encadrent cette pratique sont vétustes. Il faut remonter à 1951 pour trouver l'unique loi qui régit le don du sang. Un arrêté fédéral stipule que le service de transfusion de sang pour les besoins militaires et civils est une tâche de la Croix-Rouge suisse, organisation qui a entre-temps délégué cette mission à une autre entité.

Un vide à combler

C'est ce flou qu'une majorité d’élus du Conseil national veut combler. La Confédération doit prendre ses responsabilités et s'assurer qu'il n'y a pas de pénurie, a expliqué Raymond Clottu (UDC/NE), membre de la commission de la santé, interrogé dans le 12h30. "C'est le rôle de la Confédération de veiller à ce qu'on n'ait pas de pénurie, par exemple dans le cas de figure d'un attentat terroriste qui demande des quantités de sang assez importantes".

Mais il ne faut pas seulement garantir la quantité, la qualité aussi est importante, comme l'a précisé Jean-François Steiert, socialiste fribourgeois dans le 12h30: "Si la Confédération est responsable, elle peut émettre des normes de qualité"

L'initiative parlementaire demande aussi que la gratuité des dons soit inscrite dans la loi. Ce principe figure déjà dans la Constitution et est prescrit par l'Organisation mondiale de la santé pour éviter notamment que des personnes vendent leur sang pour subvenir à leurs besoins.

>> L'interview de Jean-Daniel Tissot,  ancien médecin chef du service vaudois de transfusion du sang, dans Forum :

Frédéric Zahnd

Pietro Bugnon/lan