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Plus de 8000 requérants d'asile évanouis dans la nature en 2016

D'après le système de Dublin, un requérant d'asile peut être remis aux autorités du pays où il a déposé sa demande initiale. [Keystone - Martial Trezzini]
Des requérants d'asile dans un centre genevois, en mars 2015. - [Keystone - Martial Trezzini]
Entre janvier et fin novembre de l'an dernier, 8166 requérants d'asile sont sortis du radar du Secrétariat d'Etat aux migrations, un record. Sur la même période en 2014 et 2015, ce chiffre se montait à 5501 et 4943.

Il s'agit de personnes qui ont abandonné la procédure de demande d'asile sans en informer le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), explique à l'ats son porte-parole Martin Reichlin.

Il revenait sur une information de la Schweiz am Sonntag au sujet des statistiques annuelles du SEM sur le processus d'asile et le soutien à l'exécution du renvoi.

Plusieurs raisons

La plupart de ces départs non contrôlés émane de requérants d'asile africains, notamment d'Erythrée (801), de Gambie (792), du Nigéria (716), de Guinée (508), d'Algérie (504) et de Somalie (494).

Plusieurs raisons peuvent mener ces migrants à interrompre la procédure d'asile sans en avertir les autorités. Il s'agit par exemple de personnes qui savent que leur demande va être rejetée ou qui souhaitent rejoindre des proches se trouvant dans un autre pays, précise Martin Reichlin.

ats/olhor

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Pas plus de sans-papiers

Malgré une hausse constante des départs non contrôlés, le nombre de sans-papiers n'augmente pas. "Nous partons donc du fait que ces requérants quittent la Suisse", indique Martin Reichlin, porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations.

Rien que durant le premier semestre de 2016, plus de 4800 départs non contrôlés avaient été enregistrés. Le SEM estimait alors que ces migrants poursuivaient leur périple en direction de l'Allemagne.