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Trois chefs d'entreprises publiques ont reçu un bonus trop élevé en 2015

Le salaire du directeur de la société RUAG, Urs Breitmeier, est trop élevé par rapport aux nouvelles exigences de la Confédération. [KEYSTONE - Urs Flueeler]
Le salaire du directeur de la société RUAG, Urs Breitmeier, est trop élevé par rapport aux nouvelles exigences de la Confédération. - [KEYSTONE - Urs Flueeler]
Les dirigeants de RUAG, des CFF et de La Poste ont perçu en 2015 des revenus trop élevés par rapport au seuil fixé par la Confédération pour les rémunérations de chefs d'entreprises publiques, indique 24 heures lundi.

Sans fixer de plafond (voir encadré), le Conseil fédéral avait édicté une règle concernant le revenu des chefs d'entreprises publiques. La part variable de leur salaire ne devrait pas dépasser 50% de la part fixe, a décidé le gouvernement en décembre 2016.

Les patrons de RUAG, des CFF et La Poste ne respecteraient pas ces nouvelles conditions, selon un calcul effectué par 24 heures pour l'année 2015.

RUAG explose le seuil

Le chef de la société d'armement RUAG, Urs Breitmeier, explose le seuil fixé par le Conseil fédéral. La part variable de son salaire s'élève à 108% de son salaire fixe, écrit lundi le quotidien vaudois.

Avec respectivement 53,61% et 56,68%, Susanne Ruoff, directrice de La Poste, et Andreas Meyer, patron des CFF, sont eux aussi au-dessus de la limite.

A l'inverse, les salaires des dirigeants des sept autres entreprises publiques analysées (Skyguide, CNA, SSR, Office du tourisme suisse, Fonds de Compensation AVS/AI, FINMA) sont tous dans les chiffres verts.

rens

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Les salaires pas plafonnés

Si le Conseil fédéral a renforcé le pilotage des rémunérations des cadres des entreprises proches de la Confédération, aucun plafond n'est pour autant fixé. Il revient toujours in fine aux Assemblées générales de fixer une limite maximale chaque année pour les salaires des membres de direction.

Le gouvernement craint la concurrence du secteur privé, où les chefs d'entreprise pourraient potentiellement gagner un salaire deux à trois plus élevé.