Le système dédié aux forces terrestres aurait dû permettre aux hauts gradés de diriger les batailles depuis des écrans d'ordinateur. Mais les radios tactiques n'étant pas assez performantes, il ne peut pas être utilisé avec des moyens de télécommunications mobiles - à bord de véhicules en mouvement, notamment.
Largeurs de bande insuffisantes
C'est une décision logique, a expliqué Guy Parmelin à la RTS. "Il y avait déjà eu des informations en 2012 - sur le plan technologique - que certaines capacités de largeurs de bande ne pouvaient pas être remplies. Ceci s'est confirmé."
De fait, les différents composants ne peuvent être mis en réseau que s'ils sont connectés à un emplacement de télécommunication fixe ou semi-mobile.
La décision annoncée mardi est définitive, précise le DDPS. Son chef souligne cependant que "cette technologie fonctionne" et rappelle que le FIS a été engagé notamment lors de l'Euro 2008 de football ainsi que dans le cadre de l'inauguration du tunnel du Gothard. "Simplement, à un moment donné quand il y a des limites physiques, il faut savoir stopper", ajoute Guy Parmelin.
Projet controversé
L'ancien ministre de la Défense Ueli Maurer avait déjà reconnu en 2011 que l'acquisition du FIS ne s'est pas déroulée de manière optimale. Ce système a d'ailleurs toujours été contesté sur le plan politique. Les commissions de politique de sécurité du Parlement avaient été informées des problèmes.
Olivier Angehrn avec ats
125 millions de francs à amortir
Des 700 millions de francs investis depuis le lancement du projet en 2006, 125 millions devront être amortis en raison de mesures préalables déjà prises et d'une mise en oeuvre partielle du système pour des tests.
Pour le DDPS, cela ne remet toutefois pas en cause l'usage du système dans son ensemble.