Le socialiste tessinois Nenad Stojanovic a expliqué devant les plus de 250 délégués de l'UDC la raison pour laquelle il lance un référendum. "Si une loi trahit le pays, il faut la combattre", a-t-il déclaré. "C'est la manière qui est une trahison", a rétorqué Christoph Blocher.
Pour le tribun zurichois, l'UDC ne doit pas soutenir ce référendum. Un référendum est utile si on veut maintenir une situation antérieure. Or dans ce cas, l'UDC veut que la situation change et que la décision populaire soit respectée.
"Ne dispersons pas nos forces"
Selon le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC), le référendum est inutile. Qu'il soit accepté ou non, il n'aura pas la moindre influence sur l'immigration. Il faut s'attaquer à la cause du mal: l'accord sur la libre circulation des personnes. "Ne dispersons pas nos forces dans un référendum."
Seul le coprésident de l'UDC valaisan Jérôme Desmeules a soutenu un référendum. Berne a bafoué la Constitution, le Parlement n'a pas fait son travail, il faut le rappeler à l'ordre, a-t-il déclaré.
"Ce référendum est un blâme que l'on peut adresser au Parlement." Au vote, le soutien au référendum a été refusé par 248 voix contre 5 et 3 abstentions.
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ats/tmun
"La libre circulation brise la nuque de la Suisse"
L'UDC veut mettre un terme à la libre circulation des personnes. Les délégués ont plébiscité sans opposition cette voie. Ils ont donné au bureau de la direction du parti la charge d'étudier des variantes pour stopper l'immigration "démesurée". "La libre circulation brise la nuque de la Suisse", a notamment déclaré le conseiller national Luzi Stamm.
Le bureau de la direction du parti devra aussi vérifier si la résiliation de l'accord sur la libre circulation suffit à stopper l'immigration "démesurée". Peut-être faut-il résilier d'autres accords bilatéraux, se demande l'UDC.