Pour les Israéliens, "il s'agirait de ne pas poursuivre la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est" alors que les dirigeants palestiniens "pourraient rouvrir des perspectives par une prise de position ferme contre toute incitation à la violence", a indiqué le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Jouer la carte économique
De son côté, Didier Burkhalter a également invité les Israéliens à jouer davantage la carte économique, à accroître le flux de biens et de personnes entre Gaza, Israël et la Cisjordanie. "C'est en combattant le chômage qui atteint 50% de personnes à Gaza, que l'on reconstruit des perspectives", a estimé le conseiller fédéral.
Didier Burkhalter a par ailleurs appelé les Palestiniens à renforcer l'espace démocratique et la confiance dans les institutions: "il ne faut plus attendre pour tenir des élections palestiniennes, locales puis générales".
Le conseiller fédéral a également souligné que la naissance de nouvelles perspectives passait par une réconciliation interpalestinienne et par l'engagement de la société civile.
Mesures unilatérales non reconnues
La position helvétique épouse la tonalité de la conférence, puisque les quelque 70 pays et organisations participants ont réaffirmé dans une déclaration finale leur attachement à la solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien.
Ils ont prévenu qu'ils ne reconnaîtraient pas les mesures unilatérales qui pourraient être prises par l'une ou l'autre partie.
Le texte final ne fait aucune mention explicite des propositions de la nouvelle administration américaine, notamment la volonté de Donald Trump de transférer l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem.
>> Lire aussi : La réunion de Paris sur le Proche-Orient est un message pour Donald Trump
ats/kkub
La Suisse alignée sur l'ONU contre les colonies israéliennes
La Suisse s'engage dans la région pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens reposant sur une solution négociée à deux Etats. "A l'instar du Conseil de sécurité (...) la Suisse considère les colonies comme illégales au regard du droit international. Dès lors, la Suisse ne reconnaîtra pas un changement aux frontières de 1967, y compris concernant Jérusalem, à moins qu'il ne résulte d'un accord négocié entre les parties", a souligné le chef du DFAE.