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Les infirmiers lancent une initiative pour revaloriser leur profession

La Haute Ecole Arc Santé a fait l'acquisition de trois mannequins pour ses étudiants en soins infirmiers. [RTS - Gaël Klein]
Les infirmiers lancent une initiative pour revaloriser leur profession / Le 12h30 / 1 min. / le 17 janvier 2017
Il manque en Suisse dix mille infirmières et infirmiers, s'inquiète l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI). La faîtière a lancé mardi une initiative populaire pour revaloriser la profession.

L'écart entre la demande en soins infirmiers de la population et le personnel formé disponible se creuse toujours plus. Au cours des cinq dernières années, seuls 43% du nombre d'infirmières et d'infirmiers nécessaire a été formé, pointe du doigt l'Association suisse des infirmières et infirmiers.

L'ASI, soutenue par des parlementaires, a lancé mardi la récolte des signatures "Pour des soins infirmiers forts". Le texte exige que la Confédération et les cantons prennent des mesures efficaces pour renforcer les soins infirmiers.

Conditions plus attrayantes

Le personnel soignant doit être formé en nombre suffisant et fidélisé, explique l'ASI, qui demande d'invertir dans la formation. L'autonomie des infirmiers et des infirmières doit être reconnue dans la loi.

Le comité réclame concrètement des conditions plus attrayantes, notamment au niveau des heures de travail, des services de piquet, des possibilités de formation continue. Le salaire des infirmiers en formation doit aussi être augmenté.

>> Lire aussi : Le Grand Genève manque de personnel soignant local qualifié

ats/vtom

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Réaction à l'"ignorance" du Parlement

Le lancement de l'initiative est lié à un projet parlementaire enterré en avril 2016. Le texte initial de l'ex-conseiller national Rudolf Joder (UDC/BE) demandait que les EMS, les organismes d'aide et de soins à domicile ainsi que les infirmiers indépendants puissent fournir certains soins à la charge de l'assurance maladie sans ordonnance afin de gagner en autonomie.

Le Parlement a ignoré les signaux d'alarme de la branche, conclut l'ASI. L'association a décidé de se tourner directement vers la population.