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Une commission veut placer le service civil sous tutelle de la Défense

La droite veut freiner l'augmentation du nombre de civilistes. [Keystone - Peter Schneider]
Une commission veut placer le service civil sous tutelle de la Défense / Le Journal du matin / 1 min. / le 18 janvier 2017
Une majorité de la commission de politique de sécurité du Conseil national souhaite transférer le service civil du département de l'Economie à celui de la Défense. Cette requête relance le débat sur son attractivité.

Selon ces élus bourgeois qui ont déposé une motion en ce sens, transférer la gestion du service civil du département de l’Economie à celui de Guy Parmelin améliorerait la coordination entre armée et service civil.

Mettre la pression sur les organes du service civil

Les élus de droite espèrent aussi freiner par ce biais l'augmentation du nombre de civilistes, qui mettrait à mal les contingents militaires. "A moyen terme, on aura un manque au niveau des effectifs et il est très clair qu'on doit un petit peu resserrer les rangs au niveau du service civil", justifie le conseiller national UDC neuchâtelois Raymond Clottu. "Donc autant réunir cela au niveau du département de la Défense, qu'on puisse avoir un contrôle et peut-être aussi mettre une certaine pression sur les organes du service civil."

Il n'y a pas de concurrence avec l'armée et il s'agit d'un droit accepté par la population, rétorque la Verte genevoise Lisa Mazzone qui rejette l'idée d'un transfert à la Défense.

Les civilistes étroitement liés au monde du travail

La conseillère nationale estime au contraire que le service civil a toute sa place dans le département de l'Economie, puisque les civilistes sont étroitement liés au monde du travail. "Le service civil ne doit pas entrer en concurrence avec d'autres postes qui seraient sur le marché. Et c'est dans le département de l'Economie qu'on peut avoir ce regard et qu'on peut proposer un service civil adapté."

C'est cet argument que la gauche et une poignée d'élus de centre-droit brandiront pour empêcher le déménagement du service civil. Mais le débat portera bien plus sur l'attractivité du service civil, plus de 20 ans après son acceptation par le peuple suisse.

Pietro Bugnon/oang

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