Au cours de sa visite, le président Xi Jinping a retourné personnellement l'invitation à son homologue helvétique Doris Leuthard, lui proposant de venir à Pékin au mois de mai, a appris la RTS.
Avant de quitter la Suisse en soirée, le président chinois a passé la journée entre le Comité international olympique (CIO) à Lausanne, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève et, enfin, le siège européen des Nations unies tout proche, où il a livré un plaidoyer pour un monde sans armes nucléaires.
"Les armes nucléaires devraient être totalement interdites et détruites, afin de construire un monde sans armes nucléaires", a-t-il dit dans un discours de près de 45 minutes, appelant à cette occasion à détruire les stocks d'armes nucléaires existants..
Le président de la Chine, puissance nucléaire, a également insisté sur "l'égalité souveraine" entre nations.
Opposé à toute ingérence
Reprenant un thème récurrent des discours officiels chinois, il s'est déclaré opposé à toute ingérence dans les affaires intérieures d'un autre Etat: "Les grands pays doivent traiter les petits comme des égaux, au lieu de se comporter comme des hégémonistes imposant leur volonté aux autres", a-t-il martelé, ajoutant: "Nous devons rejeter la domination d'un ou de plusieurs pays."
Le numéro un chinois a par ailleurs réaffirmé la volonté de la Chine de défendre le multilatéralisme. Elle "ne cherchera jamais à s'étendre ou à se construire une sphère d'influence", a-t-il dit.
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agences/hend
La protection civile vaudoise en première ligne
Mobilisée pour la visite du président chinois dans le canton de Vaud, la protection civile (PC) a reçu des consignes de surveillance. Son personnel devait ainsi dénoncer immédiatement *toute action qui pourrait troubler la visite d’Etat."
"Tout le monde était surpris, témoigne un civiliste mobilisé à la RTS. En fait, on nous a appelés pour faire taire toute contestation, c’est aberrant."
Un document confidentiel liste ce qui doit être annoncé à la police: les personnes "qui posent trop de questions", les drapeaux de prière tibétains, mais aussi le drapeau de Taiwan ou encore du Vietnam. Ceux-ci sont "susceptibles de heurter la sensibilité du gouvernement chinois".