Publié

Le non l'a emporté le 27 novembre malgré un net rejet du nucléaire

initiative "Pour la sortie programmée de l'énergie nucléaire" [Keystone - Martin Ruetschi]
Le non l'a emporté le 27 novembre malgré un net rejet du nucléaire / Le 12h30 / 1 min. / le 19 janvier 2017
Selon une enquête sur la votation du 27 novembre dernier, les Suisses ont rejeté la sortie de l'atome en raison du calendrier "irréaliste" de l'initiative des Verts, mais pas par soutien au nucléaire.

Le fait que les Suisses aient voté non à 54% le 27 novembre est intéressant, indique l'enquête VOTO publiée jeudi, car après la votation, 76% des personnes interrogées se sont prononcées en faveur d'une Suisse sans énergie nucléaire, toutes tendances politiques confondues. Chez les opposants à l'initiative écologiste, 63% se sont déclarés contre l'atome.

Pour 82% des adversaires de l'initiative, c'est le calendrier jugé irréaliste fixé par les initiants qui les a motivés à glisser un non dans l'urne. La crainte que l'approvisionnement en électricité ne puisse être assuré sans discontinuité a pesé dans la balance.

Division autour de la question de la sécurité

La question de la sécurité des centrales a radicalement divisé les votants, poursuit l'enquête. Pour 85% des partisans du texte, cet argument était fondamental, alors que dans le camp du non, seuls 25% l'ont jugé important.

A l'opposé, 93% des partisans de l'initiative ont estimé que voter oui permettrait d'investir dans les énergies renouvelables.

ats/ptur

Publié

Net clivage gauche-droite

Les résultats de la votation montrent un net clivage gauche-droite. Sans surprise, la quasi totalité des sympathisants écologistes ont approuvé le texte, ainsi que près de 80% des socialistes et 71% des Vert'libéraux. Le soutien est tombé à 39% auprès des supporters du PDC. Seul un partisan sur cinq de l'UDC ou du PLR a voté "oui".

L'enquête montre aussi que les femmes ont voté davantage en faveur de l'initiative que les hommes (49% contre 43%) mais elles se sont moins mobilisées que ces derniers (40%, contre 51%). Le texte a davantage séduit les moins âgés et les plus diplômés.