Environ "une demi-douzaine de demandes d'assistance judiciaire liées à des outrages au président turc" sont parvenues à Berne, a confirmé à la SonntagsZeitung un porte-parole de l'Office fédéral de la justice.
La Turquie souhaite que la Suisse interroge ces personnes et collecte des preuves. La décision est en suspens quant à savoir si Berne accédera à cette demande.
D'après le droit suisse, la Confédération doit se montrer active lorsque les remarques sont également punissables en Suisse. Un refus d'entraide est néanmoins toujours envisageable si la demande est politiquement motivée.
Plus de 40'000 arrestations
Depuis le coup d'Etat manqué en juillet 2016, la Turquie a procédé à plus de 41'000 arrestations, alors que 100'000 personnes ont été limogées ou suspendues, notamment des professeurs, des policiers et des magistrats.
D'une ampleur inédite en Turquie, ces purges suscitent l'inquiétude des partenaires occidentaux d'Ankara et d'organisations de défense des droits de l'Homme.
>> Lire : Plus de 8000 licenciements dans une nouvelle vague de purges en Turquie
ats/gchi