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La Suisse progresse au classement mondial sur la corruption perçue

Transparency International publie mercredi son indice annuel mondial de "la perception de la corruption". Si la Suisse compte parmi les bons élèves, cela ne signifie pas qu'elle est exempte de corruption, relève l'ONG.

Septième en 2015, la Suisse est remontée l'an passé au 5e rang du classement établi par Transparency International, place qu'elle occupait en 2014.

Elle est devancée par les pays nordiques et la Nouvelle-Zélande, qui est passée de la 4e place en 2015 à la 1ère place ex-aequo avec le Danemark en 2016, précise mercredi l'ONG dans un communiqué.

"La pointe de l'iceberg"

Transparency précise toutefois que le bon résultat de la Suisse ne signifie pas qu'elle n'est pas concernée par la corruption. Outre le fait que cet indice ne mesure que la perception de corruption, il ne touche que le secteur public: la corruption privée n'entre pas en ligne de compte.

Les affaires de corruption "ne cessent d'éclater" en Suisse, "surtout dans le domaine des marchés publics", rappelle le directeur de la section suisse de l'ONG anticorruption, Martin Hilti. Il souligne que ces "affaires ne sont que la pointe de l'iceberg, car le pourcentage de cas non signalés est sans doute très élevé".

ats/ptur

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"Le populisme est le mauvais remède", avertit Transparency

Transparency International a dénoncé mercredi l'émergence d'un cercle vicieux où essor des populismes et corruption se nourrissent mutuellement.

"2016 a montré que la corruption systémique mondiale et les inégalités sociales se renforcent mutuellement, conduisent au désenchantement populaire" et "fournissent un terrain fertile à la montée des populismes", indique dans un communiqué l'ONG anticorruption.

Mais "le populisme est le mauvais remède", poursuit-elle. "Les pays qui installent des dirigeants autocrates populistes à leur tête descendent vraiment dans le classement", a indiqué le directeur de recherche de Transparency. L'ONG pointe à ce titre du doigt la Turquie du président Recep Tayyip Erdogan, passée en un an du 66e au 75e rang, et la Hongrie du Premier ministre Viktor Orban, 57e cette année (50e en 2016).