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Ueli Maurer attaque le "faux pas" de Widmer-Schlumpf sur la RIE III

Ueli Maurer dénonce "une grosse erreur" de la Grisonne dans la presse alémanique. [Keystone - Anthony Anex]
Ueli Maurer défend la RIE III face aux critiques d’Eveline Widmer-Schlumpf / Le 12h30 / 1 min. / le 25 janvier 2017
"Faux pas", "grosse erreur": le ministre des Finances Ueli Maurer a lancé mercredi via la presse alémanique une contre-offensive face aux propos d'Eveline Widmer-Schlumpf sur la réforme fiscale des entreprises.

En début de semaine, l'ancienne conseillère fédérale avait pris ses distances avec la troisième réforme de l'imposition des entreprises (RIE III), soumise à votation le 12 février. Eveline Widmer-Schlumpf avait refusé de donner une recommandation de vote pour ce projet qu'elle avait pourtant initié.

>> Lire aussi : Eveline Widmer-Schlumpf se distancie de la réforme fiscale des entreprises

Cette attitude constitue "une grosse erreur", selon Ueli Maurer, qui contre-attaque mercredi dans plusieurs entretiens accordés à la presse alémanique. "J'espère que je ne ferai jamais un tel faux pas après mon retrait du Conseil fédéral", déclare-t-il dans le Blick.

L'actuel ministre des Finances affirme que la Grisonne s'est retirée des affaires depuis longtemps et ne maîtrise plus le dossier. Le projet lancé par la conseillère fédérale PBD a été amélioré par le Parlement, qui en a réduit le coût, estime Ueli Maurer.

"Une réforme à laquelle aucun canton ne s'oppose"

Quant à l'argument d'Eveline Widmer-Schlumpf concernant le manque de compensations financières de la RIE III, le ministre UDC explique dans la Basler Zeitung que ce point est délibérément laissé à l'appréciation des cantons.

"A l'inverse de la proposition initiale, la réforme n'est combattue par aucun canton, et 25 sur 26 la soutiennent expressément", ajoute-t-il.

Ueli Maurer en profite également pour rappeler ses arguments en faveur du oui le 12 février prochain: la RIE III permettra d'assurer le maintien des entreprises et leurs emplois en Suisse, elle ne mènera pas forcément à une augmentation d'impôts pour les personnes physiques, alors qu'un non pourrait coûter à la Suisse trois milliards de francs, déclare le conseiller fédéral dans la Berner Zeitung.

tmun

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