Le gouvernement avait proposé en août un contre-projet à l'initiative, qui excluait les revendications des initiants voulant édicter des obligations. Les pistes cyclables relèvent de la compétence des cantons et des communes, avait alors rappelé le Conseil fédéral.
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L'UDC, le PLR, plusieurs associations économiques et les cantons ont tout de même critiqué des mesures jugées trop contraignantes. Le Conseil fédéral a donc décidé de revoir ses ambitions à la baisse mercredi en biffant du contre-projet la promotion de la sécurité des pistes cyclables.
Crainte de surcoût pour les cantons
Cette précision risquerait d'entraîner des surcoûts en augmentant les mesures de sécurité nécessaires, craignent les directeurs cantonaux des travaux publics. De plus, cantons et communes s'occupent déjà de manière remarquable du trafic cycliste, estiment UDC et PLR.
Le Département fédéral des transports doit élaborer un texte incluant cette modification d'ici le 1er septembre.
ats/fme
L'initiative populaire de Pro Vélo
L'initiative populaire "Pour la promotion des voies cyclables et des chemins et sentiers pédestres", de la faîtière nationale des cyclistes Pro Vélo, veut développer le vélo dans toute la Suisse.
D'après les initiants, la moitié de la population ne fait pas de vélo pour des raisons de sécurité et d'attractivité. Afin de développer cette pratique dans toute la Suisse, la Confédération doit définir des exigences de qualité, à travers l'inscription de la promotion du vélo dans l'article constitutionnel sur les chemins et sentiers pédestres.
Un objectif louable, selon le Conseil fédéral: faire du vélo est bon pour la santé et contribue à désengorger les routes et à réduire l'énergie et le CO2 produit.