Un dédommagement de la part de la Confédération sur une plus longue durée pour la prise en charge des contingents de réfugiés se justifie, écrit le Département fédéral de justice et police (DFJP) lundi, dans un rapport sur la modification de plusieurs ordonnances.
Mises en consultation, ces modifications prévoient que les cantons perçoivent la manne fédérale durant 7 ans au lieu de 5, indépendamment du fait que les réfugiés aient un emploi ou pas. Si les cantons arrivent à intégrer ces migrants sur le marché du travail, ils peuvent faire des réserves, explique le DFJP.
Personnes plus vulnérables
Les coûts pour les contingents de réfugiés relocalisés sont plus élevés car ces personnes sont plus vulnérables et difficiles à intégrer.
Selon le rapport et les calculs du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), 1500 réfugiés à relocaliser seraient concernés par le nouveau système de financement. Ils coûteraient ainsi 27 millions de francs par année durant sept ans, soit 189 millions au total.
ats/ptur
Davantage d'argent réclamé
Circonspecte face aux estimations de la Confédération, la Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales réclame davantage d'argent, une revendication soutenue par le PLR et le PDC.
L'intégration économique des réfugiés vulnérables étant tendanciellement plus difficile et les coûts pour les cantons plus élevés, la question se pose de savoir "s'il ne faudrait pas prolonger au-delà de sept ans les forfaits globaux", écrit le PDC. Et de façon plus générale, la Confédération devrait peut-être "mettre davantage la main à la poche, et sur une plus longue période, dans le domaine de l'asile".
Le PLR va plus loin: la Confédération devrait payer durant dix ans pour les frais de tous les réfugiés, reconnus ou dont la procédure est en cours. A gauche, le PS propose de lier le paiement des frais forfaitaires avec un engagement renforcé des cantons dans le domaine de l'intégration des réfugiés.