"En raison de l'amélioration de la sensibilité des tests et du respect des critères d'aptitude au don, les innovations n'élèveraient pas le risque pour les receveurs de transfusion sanguine", lit-on mardi dans la dernière feuille d'informations de Transfusion CRS Suisse.
Transfusion CRS Suisse se réjouit de la décision prise par Swissmedics, mais la juge "loin d'être parfaite". Cette solution ne peut qu'être provisoire, estime la société autonome d'utilité publique rattachée à la Croix-Rouge suisse, car elle est de toute évidence inapplicable à de nombreux homosexuels.
Interdiction levée sous multiples conditions
Première condition posée par Swissmedics: les hommes homosexuels devront avoir été abstinents durant 12 mois. En outre, une surveillance permanente de la nouvelle évaluation des risques est demandée, ainsi qu'une évaluation du risque posé par les personnes échouant aux tests.
Enfin, un rapport sur les effets des nouveaux critères d'aptitude au don des homosexuels doit être établi annuellement.
ats/rens
Manque de sang en Suisse
La consommation de sang dans les hôpitaux publics de Suisse a diminué de 3% en 2016. La tendance observée ces dernières années se poursuit donc: depuis 2013, la baisse cumulée est d'environ 20%, selon Transfusion CRS Suisse.
Mais l'épidémie de grippe actuelle, plus virulente et précoce que l'année dernière, entrave l'approvisionnement, particulièrement en sang de rhésus négatif. Bien que les stocks soient remplis, la situation demeure tendue. Transfusion CRS Suisse envisage de lancer prochainement un appel national au don de sang.