Sur mandat de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), l'Institut de médecine évolutionnaire de l'Université de Zurich a analysé l'IMC de 36'669 conscrits de sexe masculin âgés de 18 à 21 ans. L'émission 10 vor 10 de SRF est revenue mardi sur les rapports de l'institut, publiés par l'OFSP.
Il en ressort que, comme pour les années précédentes, l'IMC est en moyenne plus élevé dans les régions du Plateau, de la Suisse du Nord-Ouest et du Tessin. Dans la région lémanique ainsi qu'en Suisse orientale et centrale, les valeurs constatées ont été inférieures.
Pas de différences ville-campagne
Contrairement aux résultats d'études précédentes, aucune différence "statistiquement significative" n'a été constatée entre les villes et les campagnes.
"Un IMC plus élevé en moyenne est associé à un âge plus avancé, une profession de position socio-économique inférieure, une augmentation de la tension artérielle systolique (lors de la contraction du coeur) ou encore une performance sportive inférieure", soulignent les scientifiques de l'Université de Zurich.
ats/ptur
Plusieurs méthodes de mesure
Afin d'améliorer la validité des données, des mesures supplémentaires - comme la circonférence abdominale par exemple - devraient être effectuées pour distinguer des jeunes en surpoids modéré et des jeunes musclés, estiment les auteurs des études. "Le tour de la taille (WC) et le rapport du tour de taille à la taille (WHtR) sont plus précis que l'IMC pour déterminer la composition corporelle et ainsi le risque pour la santé liés au surpoids".
L'analyse des données de 1548 conscrits de Mels (SG) et Windisch (AG) en été 2016 a montré que les prévalences du surpoids et de l'obésité sont très différentes selon la méthode utilisée: 24,93% avec l'IMC, 9,81% avec le tour de taille et 14,78% selon le rapport du tour de taille à la taille.