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Obtention facilitée d'un permis B pour 523 riches étrangers en 2016

Les titulaires d’un permis B sont des étrangers, exerçant ou non une activité lucrative, qui séjournent durablement en Suisse dans un but précis. [Keystone - Christian Beutler]
L'obtention d'un permis B en Suisse est plus aisée pour les riches étrangers. - [Keystone - Christian Beutler]
En invoquant un "intérêt public majeur", les cantons peuvent déroger aux conditions d'admissions en Suisse des individus susceptibles de remplir leurs caisses. En 2016, 523 riches étrangers ont ainsi pu "acheter" leur permis B.

S'ils jugent les rentrées fiscales potentiellement intéressantes, les cantons peuvent invoquer un "intérêt public majeur" - comme le stipule l'article 30 de la Loi sur les étrangers - et accorder une dérogation aux conditions d'admissions en Suisse pour les riches étrangers.

Ainsi, en 2016, 523 individus aisés provenant de pays hors Union européenne ont pu "acheter" leur permis B, écrit vendredi l'Aargauer Zeitung. Après cinq ans de résidence, leur permis de séjour se transforme facilement en permis C, complète le journal alémanique.

Permis à 50'000 francs

Les nantis étrangers peuvent espérer obtenir le précieux sésame pour environ 50'000 francs, versés à des entreprises spécialisées dans les négociations fiscales avec les autorités suisses.

Le Tessin est le canton qui a délivré le plus de permis B aux fortunés (200) l'année passé. Genève (91) et Zurich (41) complètent le podium. Avec respectivement 30 et 20 permis délivrés, Vaud et le Valais figurent aussi dans le peloton de tête.

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Russes en tête

Les Russes (165) ont été les plus nombreux à obtenir un permis B en 2016 pour des raisons d'"intérêt public majeur", suivis des Turcs (36) et des Américains (21).

Suivent dans le classement les Canadiens (20), les Brésiliens (17), les Serbes (16) et les Ukrainiens (15), selon les chiffres du Secrétariat d'Etat aux migrations publiés vendredi par l'Aargauer Zeitung.