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Les milieux économiques élaborent en coulisses un plan C à la RIE III

Le PLR zurichois Ruedi Noser, conseiller aux Etats et membre du comité d'Economiesuisse. [Keystone - Anthony Anex]
Le PLR zurichois Ruedi Noser, conseiller aux Etats et membre du comité d'Economiesuisse. - [Keystone - Anthony Anex]
C'est la sortie de secours après la débâcle de la RIE III, écrit mardi le Tages-Anzeiger, qui révèle le plan C des milieux économiques. Ceux-ci proposent une période transitoire de cinq ans pour se donner le temps de trouver une solution.

Après l'échec dimanche de la troisième réforme de l'imposition des entreprises dans les urnes, Economiesuisse et des PLR ne croient pas au plan B évoqué, qui consiste à reprendre la version initiale du projet et d'y enlever les points contestés. Ils doutent que cela soit réalisable dans un délai raisonnable.

"Le peuple a rejeté bien trop nettement la RIE III pour que des mesures cosmétiques suffisent", explique le conseiller aux Etats zurichois Ruedi Noser (PLR) au Tages-Anzeiger. Il faut reprendre le projet en profondeur, ce qui, selon lui, prendra beaucoup de temps. Il propose alors un plan C, en deux phases, qu'il a détaillé au quotidien.

Deux phases

Dans un délai rapide, il s'agit d'abolir les statuts spéciaux pour les multinationales, de leur offrir une faible imposition pour une période transitoire de cinq ans. Les pertes des cantons seraient compensées avec le milliard de la Confédération et un nouveau calcul de la péréquation financière.

Les autres éléments, en particulier les déductions fiscales, seraient discutés dans un deuxième temps. La période transitoire doit donner suffisamment de temps pour trouver une majorité sur ces questions, qualifiées de "politiquement explosives" par le Tages-Anzeiger.

vtom

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Le secrétaire d'Etat Jacques de Watteville dit l'irritation suisse à l'UE

Alors que l'UE prie la Suisse de faire avancer le dossier institutionnel, Berne assure vouloir le faire tout en priant l’Union européenne de ne pas geler les relations existantes. Mais les discussions entre les deux parties virent au dialogue de sourds.

Lors d'une audition lundi soir à Luxembourg devant une commission du Parlement européen, le secrétaire d'Etat Jacques de Watteville n’a pas caché l’incompréhension et l’irritation suisse face à l’attitude de l’UE ces dernières semaines.

Le diplomate relève notamment que la plupart des dossiers techniques sont toujours bloqués. Or, "de tels blocages sont regrettables car ils ne servent l'intérêt d'aucune des parties et ont un impact négatif sur l'image de l'Union européenne et sur le climat de coopération général", a-t-il souligné devant la presse.