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Une helpline recense une centaine de cas de violences homophobes

A Turkish anti-riot police officer steps on a rainbow flag during a rally staged by the LGBT community on Istiklal avenue in Istanbul on June 19, 2016. Turkish riot police fired rubber bullets and tear gas to break up a rally staged by the LGBT community in Istanbul on June 19 in defiance of a ban. Several hundred police surrounded the main Taksim Square -- where all demonstrations have been banned since 2013 -- to prevent the "Trans Pride" event taking place during Ramadan.

OZAN KOSE / AFP [Ozan Kose - AFP]
Contrairement à l'Union européenne, la Suisse ne recense aucune donnée sur les violences homophobes et transphobes. - [Ozan Kose - AFP]
Trois mois après son ouverture, LGBT+ Helpline, le bureau de conseils en matière de violence homophobe et transphobe, a traité une centaine de cas, a indiqué mercredi le directeur de Pink Cross Bastian Baumann.

Des lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (LGBT) se font régulièrement bousculer ou cracher dessus en raison de leur orientation sexuelle. Dans certains cas, ils se retrouvent même à l'hôpital à cause de blessures graves, a déclaré Bastian Baumann sur SRF 1.

Selon les chiffres de l'Union européenne, plus d'un tiers des personnes LGBT ont été attaquées ou menacées ces cinq dernières années du fait de leur orientation ou de leur identité sexuelle.

Sans données, "pas de violence"

En Suisse, il n'y a pas de collecte de données sur la violence homophobe et transphobe. Or, pour les autorités, la police et les politiciens, s'il n'y a pas de données, "c'est comme si cette violence n'existait pas", a relevé Bastian Baumann.

Le bureau de conseils "LGBT + Helpline Suisse", créé fin 2016 pour combler ces lacunes, a recensé une centaine de cas. Les victimes ou les témoins de violences peuvent les annoncer anonymement via une ligne téléphonique gratuite ou un formulaire disponible en ligne.

ats/rens

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