Après la fin de la parution de L’Hebdo au début du mois, la restructuration décidée par Ringier Axel Springer touche durement la rédaction du Temps, comme le confirme Michel Danthe, président de la Société des rédacteurs et du personnel du quotidien, dans le 12h30.
Ringier Axel Springer Suisse romande avait annoncé dans un premier temps la suppression de 37 postes. A l'issue de la phase de consultation, ce sont 36 postes qui passent à la trappe. Onze retraites anticipées permettent d'abaisser le nombre de licenciements secs.
Les personnes concernées travaillent pour la plupart dans la newsroom commune du Temps et de L'Hebdo et donc pour les deux titres. Parallèlement, sept personnes, pigistes exclusifs de L'Hebdo, ont également vu leur mandat se terminer.
"On pend d'abord, on juge après"
Les mesures alternatives proposées par les syndicats pour rendre la restructuration moins douloureuse - par exemple un allègement de la structure de direction de Ringier Romandie ou des mesures d'économies sur les locaux de travail - ont été refusées, déplore Michel Danthe.
"C'est un peu comme dans Lucky Luke: on pend d'abord, on juge après. Les licenciements ont été ordonnés aujourd'hui et s'ouvre maintenant une phase où on négocie le plan social pour les personnes qui restent sur le carreau", affirme le responsable syndical.
Il s'agit de "la plus forte restructuration de l'histoire" du Temps, ajoute Michel Danthe. "On va perdre environ 20-25 personnes" pour faire le journal, estime-t-il.
Ludovic Rocchi/dk