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La gestion des réfugiés érythréens par la Suisse critiquée par l'ONU

Des requérants d'asile érythréens dans l'Eglise St-Laurent à Lausanne. [Keystone - Laurent Gillieron]
Des requérants d'asile érythréens dans l'Eglise St-Laurent à Lausanne. - [Keystone - Laurent Gillieron]
Les Erythréens ne sont plus reconnus comme réfugiés par la Suisse pour le seul motif d'avoir quitté leur pays illégalement. Une décision critiquée par le rapporteur spécial de l'ONU.

Début février, le Tribunal administratif fédéral (TAF) a décidé de modifier sa jurisprudence. Les Erythréens ne sont plus reconnus comme réfugiés pour la seule raison d'avoir fui leur pays illégalement.

>> Lire : Les conditions d'admission des réfugiés érythréens en Suisse durcies

Depuis des années, des Erythréens ont pu bénéficier de l'asile en Suisse en expliquant qu'ils s'exposaient à un risque de persécution en cas de renvoi. Ils encourent une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement dans leur pays pour l'avoir quitté illégalement.

Sécurité pas garantie

La Suisse doit maintenant s'assurer, dans chaque cas particulier, qu'un retour n'est pas problématique pour la personne.

Il n'y a aucune preuve qu'en rentrant dans leur pays les Erythréens ne risquent plus une mise en danger ou une sanction, a dit le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits des migrants, François Crépeau, dans un entretien publié vendredi par la Berner Zeitung.

En cas de doutes dans l'analyse de la situation, "la protection doit avoir la priorité", précise-t-il.

ats/los

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