Les requêtes de Guinéens seront traitées selon la procédure "fast track" qui s'applique aux demandes peu fondées de personnes provenant de pays pour lesquels le taux de reconnaissance est faible, écrit vendredi le SEM.
En 2016, 900 Guinéens ont déposé une demande d'asile en Suisse, contre 274 l'année précédente. En janvier 2017, 120 requêtes ont été enregistrées, ce qui classe cet Etat d'Afrique de l'Ouest en deuxième position des pays de provenance des requérants en Suisse.
Taux d'octroi de l'asile nul en 2016
"L'expérience montre que les personnes originaires de Guinée n'ont guère besoin de protection au sens de la loi sur l'asile. En 2016, le taux de reconnaissance (octroi de l'asile) a été de 0% et le taux de protection (octroi de l'asile et admissions provisoires) d'environ 2%", précise le SEM.
Le traitement accéléré des demandes d'asile peu fondées a été introduit en 2012. Il recouvre la procédure en 48 heures et la procédure "fast track" (voir encadré).
ats/jvia
Deux procédures concernées
La procédure fast track concerne actuellement les personnes originaires du Maroc, du Nigéria, de la Tunisie, de l'Algérie, de la Gambie et du Sénégal. Elle rend notamment l'exécution du renvoi et l'obtention de documents de voyage plus difficile et plus longue comparé à la procédure en 48 heures.
Un traitement prioritaire et accéléré a permis de réduire durablement le nombre de nouvelles demandes déposées, explique le SEM. Celles-ci font néanmoins l'objet "d'un examen minutieux et individuel au même titre que les autres".
La procédure en 48 heures est appliquée aux requêtes émanant de ressortissants des pays européens exemptés de l'obligation de visa, comme la Serbie, la Bosnie Herzégovine, l'Albanie et la Macédoine, ainsi que du Kosovo et de la Géorgie.