Cet écart s'explique en partie par des facteurs structurels tels que des différences dans le niveau de formation, le nombre d'années de service ou la fonction de cadre exercée dans l'entreprise, a indiqué mardi l'Office fédéral de la statistique, à la veille de la Journée internationale des femmes. La différence est d'autant plus grande que la fonction de cadre est élevée.
Les écarts de rémunération varient aussi fortement d'une branche économique à l'autre. Ils atteignent par exemple 33,2% dans les activités financières et d'assurance, 23,9% dans l'industrie des machines, 18,6% dans le commerce de détail et 9,3%, dans l'hôtellerie-restauration.
Plus d'hommes dans les hauts salaires
Les femmes continuent à être surreprésentées dans les classes de salaires inférieures. En 2014, la majorité des postes du secteur privé pour lesquels le salaire brut à plein temps était inférieur à 4000 francs par mois étaient occupés par des femmes (64,1% contre 65,2% en 2010).
ats/jc
Une différence de salaire inexpliquée plus élevée dans les PME
La part inexpliquée des différences salariales entre femmes et hommes observées dans le secteur privé se montait à 39,1% en 2014, alors qu'elle atteignait 40,9% en 2012 et 37,6% en 2010. Elle est donc restée relativement stable ces quatre dernières années, relève l'OFS.
Dans le secteur public, la part inexpliquée est plus élevée que dans le privé: elle représentait 41,7%, soit 608 francs par mois.
C'est dans les petites entreprises que la part inexpliquée des différences de salaire est la plus marquée. Elle est de 55,9% en moyenne dans les entreprises de moins de 20 emplois, contre 29,8% dans celles comptant au moins 1000 emplois.
La part inexpliquée tend à être moins marquée à mesure que l'on monte dans la hiérarchie. Elle représente 44,6% de l'écart salarial chez les cadres supérieurs, contre 60,2% dans les emplois sans fonction de cadre (32,2% chez les cadres moyens).