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Le Conseil des Etats ne veut pas d'une interdiction de la burqa en Suisse

Une femme devant un magasin de burqa en Afghanistan. [Keystone - SAYED MUSTAFA]
Le Conseil des Etats ne veut pas d'une interdiction de la burqa en Suisse / Le 12h30 / 2 min. / le 9 mars 2017
La burqa ne sera pas interdite sur le territoire suisse pour l'instant. S'opposant au National, le Conseil des Etats a définitivement enterré jeudi une initiative parlementaire de Walter Wobmann (UDC/SO).

En septembre dernier, le Conseil national avait soutenu de justesse le texte qui reprend celui de l'initiative acceptée par les Tessinois en 2013. Il prévoit de modifier la Constitution pour interdire au niveau national de se dissimuler le visage sur la voie publique.

La population ne se sent pas à l'aise en présence de femmes entièrement voilées, a lancé l'indépendant schaffhousois Thomas Minder. Car "la burqa et le niqab sont discriminatoires pour les femmes."

Aspect sécuritaire

Il a reçu le soutien de Filippo Lombardi (PDC/TI). "Nous ne parlons pas seulement de la burqa, mais d'une dissimulation du visage." L'aspect sécuritaire est aussi important, afin de lutter contre le hooliganisme.

"Combien de fois, au sein du Parlement, avons-nous raté l'occasion de soutenir les droits des femmes suisses", a rétorqué Fabio Abate (PLR/TI). "J'attends de voir ce que voteront sur un congé paternité ceux qui disent combattre les discriminations contre les femmes."

>> Retrouvez aussi le suivi de la session : Le Conseil des Etats refuse de couper dans les subsides pour l'assurance maladie

ats/jc

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Une initiative populaire déjà lancée

Sans attendre le Parlement, la droite dure a lancé avec fracas en mars 2016 une initiative populaire pour une interdiction de la burqa dans toute la Suisse. Walter Wobmann est à la tête du groupement qui a lancé l'initiative, le "comité d'Egerkingen", déjà à la base de l'initiative anti-minaret.

Selon le texte, personne ne devrait avoir le droit de dissimuler son visage dans l'espace public, dans des lieux accessibles à tous (excepté les lieux de culte) ou dans lesquels sont fournies des prestations accessibles à tout un chacun. Il serait aussi interdit de contraindre quelqu'un à se dissimuler le visage en raison de son sexe. Des exceptions seraient prévues pour des raisons sanitaires, de sécurité, climatiques ou de coutume locale.