Entre soutien à une manifestation d’ampleur et crainte des dégâts écologiques et financiers, les partis ont cependant de la peine à se décider. Si aucun d'entre eux n’est formellement opposé à ces Jeux olympiques d'hiver en Suisse, l’enthousiasme reste mesuré.
C’est ainsi un "oui mais" qui émerge au sein du PLR. Si le parti reconnaît les valeurs liées à la promotion du sport, il faut savoir garder la mesure: "Rio, Sotchi et Athènes sont des bons exemples de ce qu'il ne faut pas faire", confie un cadre du parti. On retrouve le même entrain tempéré chez les Vert'libéraux ainsi que chez les démocrates-chrétiens.
Les Verts sont les plus sceptiques
La plus grande résistance émane, sans surprise, des Verts. "Ce n'est vraiment pas la priorité, c'est vraiment miser sur les sports d'hiver et encourager les acteurs du tourisme, notamment de montagne, à aller dans ce sens-là", relève Lisa Mazzone. "Et ça ne me semble pas aller dans la bonne direction, sans parler de l'impact environnemental qu'il faudra encore évaluer et évidemment du risque de fiasco financier." La conseillère nationale genevoise a d’ailleurs déposé une interpellation pour demander notamment un vote populaire sur la question.
Le Parti socialiste montre également des signes de scepticisme et la décision de la section cantonale aura un poids important dans celle du parti national.
Appel à un plan de financement
L'UDC, elle, est partagée - même si c'est l'un des siens, Jürg Stahl, qui préside Swiss Olympic. Certains sont enthousiastes, d'autres craignent un gouffre financier. C’est le cas du Zurichois Gregor Rutz. "Il faut aussi voir les risques, cela coûte très cher", dit-il. "Je pense que c'est possible d'avoir un plan économique pour assurer le financement, le canton ou la Confédération ne doivent pas tout payer."
Le Parlement du sport de Swiss Olympic doit maintenant valider cette candidature. Le message du Conseil fédéral, lui, est attendu à l'automne.
Cynthia Racine/oang