Les élus socialistes et verts sont favorables, dans leur très grande majorité, à cette réforme. Mais certains militants, la gauche de la gauche et probablement l'un ou l'autre syndicat vont s'opposer de toutes leurs forces à l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans.
"Une ligne rouge à ne pas franchir"
Pour le conseiller national POP Denis de la Reussille, la pilule ne passe pas. "On n'accepte pas", dit le Neuchâtelois. "Politiquement, il peut être intéressant de remettre dans le débat la problématique de la retraite des femmes qui, pour nous, est une ligne rouge qui ne doit pas être franchie."
Femmes à convaincre "une par une"
Les élus socialistes sont conscients que c'est là le noeud du problème. "Il va falloir que nous soyons extrêmement pédagogiques, notamment auprès des femmes, auprès des mouvements féministes qui nous sont proches, pour leur expliquer les avancées réelles que comporte ce projet", reconnaît la conseillère nationale socialiste vaudoise Rebecca Ruiz. "Il va falloir que nous allions les convaincre une par une que ce projet est un bon projet pour les femmes."
Les principaux syndicats, eux, se prononceront dans les prochains jours sur cette réforme des retraites qui aura besoin de séduire la base militante de gauche pour être acceptée dans les urnes le 24 septembre.
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Muriel Ballaman/oang