Ce comité est composé de quatre associations: Swissmem, Scienceindustrie, Swissmecanic et Gastrosuisse. "Après 5 ans de discussions, la stratégie énergétique n'a pas trouvé de réponse aux questions-clés", a critiqué Hans Hess, président de Swissmem. Selon lui, l'approvisionnement en électricité de la Suisse pourrait ne pas être assuré à l'horizon 2030.
"La numérisation, l'automatisation, la mobilité électrique exigent davantage d'électricité", a-t-il remarqué, en réclamant une autre solution". "A court terme, la seule solution serait la construction de centrales à gaz à cycle combiné, mais elles suscitent l'opposition de la population", a complété Beat Moser, directeur de Scienceindustrie.
Soutien "trop coûteux"
Le coup de pouce aux énergies renouvelables est lui considéré comme "un chèque en blanc". L'énergie produite par le soleil ou le vent ne peut toujours pas être stockée. Ce soutien financier est de plus considéré comme trop cher: le coût de l'électricité va augmenter et pourrait nuire à la branche touristique, a craint Casimir Platzer, président de Gastrosuisse.
Il a rappelé que l'industrie est divisée sur la stratégie énergétique, de même que la droite. "Le PLR a été opposé à la stratégie énergétique jusqu'à ce que suffisamment de subventions aient été distribuées", a-t-il critiqué.
Nuisances des éoliennes
Membre de ce comité d'opposants, l'organisation faîtière de l'hotellerie et de la restauration Gastrosuisse avance que la présence renforcée d'éoliennes nuirait au paysage et donc à l'attractivité du tourisme suisse. Une critique que rejette la directrice régionale du WWF, Catherine Martinson.
ats/hend
Une stratégie pour sortir du nucléaire
La stratégie énergétique 2050 veut assurer la sortie de la Suisse de l'atome en augmentant la production d'énergie verte à 11'400 gigawatt d'ici 2035 et en réduisant la consommation d'énergie en Suisse. Ce soutien coûterait 40 francs par ménage et par année, selon le Conseil fédéral.