Les CFF dressent le bilan de l'année 2016. Près de 472'000 clients possèdent un abonnement général (+2,6%) et 2,4 millions de personnes sont titulaires d'un demi-tarif (+2,7%). Fin 2016, on comptait environ 2,1 millions de Swisspass en circulation.
Si les clients de l'ex-régie fédérale se sont déclarés plus satisfaits en matière de propreté et d'offre de places, ils se sont montrés plus critiques envers le rapport prix-prestation. Le groupe doit ainsi continuer à s'engager pour au moins stabiliser les prix, relève-t-il.
Ponctualité
Avec 88,8% des passagers parvenus à destination à l'heure (en hausse de 1% par rapport à 2015), les CFF enregistrent le meilleur score depuis cinq ans en matière de ponctualité.
Le résultat du trafic voyageurs a progressé à 139 millions de francs, contre 131 millions en 2015. Les recettes du trafic voyageurs international ont toutefois connu un recul global dû à une baisse de la demande pour Paris, liée au "contexte d'insécurité".
Programme d'économie en cours
Pour rappel, l'ex-régie fédérale prévoit la suppression d'ici à 2020 de 1400 emplois, le plus possible par le biais des fluctuations naturelles estimées à environ 1800 postes par an.
Pour répondre à la croissance du trafic, les CFF créeront 200 emplois dans les domaines de l'accompagnement des trains et du nettoyage en particulier.
Pression constante de la concurrence
Questionné sur ce programme d'économie - intitulé RailFit20/30 - malgré un trafic voyageurs en progrès, le patron des CFF Andreas Meyer a expliqué à la RTS que les résultats sont "la conséquence de notre travail de ces dernières années. Et que Railfit en particulier a aussi contribué aux bons résultats de l'année passée."
"Nous sommes sous pression par la concurrence: les autres moyens de transports, les bus à grand distance mais aussi un jour les véhicules autonomes."
Inquiétudes syndicales
Le syndicat Transfair a pour sa part fait savoir que, malgré un excellent travail, la satisfaction des collaborateurs n'a pas pu être maintenue partout. Les changements constants dus à l'accélération de la numérisation et RailFit20/30 préoccupent les salariés.
"Je pense cette discussion est nécessaire", a commenté Andreas Meyer, "mais il faut souligner qu'il y a des métiers où nous ajouterons des employés. Par exemple des ingénieurs, des gens qui travaillent dans la maintenance sur le terrain, des mécaniciens."
"Mais il y a aussi d'autres secteurs où devons analyser quel est l'effectif vraiment nécesaire. On ne peut pas toujours préserver l'histoire. Nous devons dans tous les métiers nous orienter vers le futur. Je suis persuadé, en ce qui concerne la relation prix/prestation, que la pression va augmenter et qu'il est mieux de de se préparer à temps", a encore précisé le CEO de l'ex-régie fédérale.
ats/ta