Alors qu'Oskar Freysinger n'a toujours pas réagi officiellement à sa défaite de dimanche au 2e tour de l'élection au Conseil d'Etat valaisan, le ministre UDC de la Défense reconnaît avoir été surpris par le résultat: "Je ne l'ai pas senti venir (…) Je crois que dans son département, si on regarde honnêtement, il a un bilan tout à fait correct (…), il a respecté la collégialité. Après, est-ce qu'au bout d'un certain temps, il y a une certaine usure, et les gens se sont dit 'on ne le veut plus' parce que la manière dont il travaille ne nous convient plus? Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question, c'est aux citoyens valaisans", explique-t-il mardi dans l'émission Forum.
Beaucoup de gens ont dit qu'il devait se consacrer à défendre les intérêts de la Suisse
Pour le conseiller fédéral, le vice-président de l'UDC a encore un avenir au sein du parti à l'échelon national. "C'est lui qui le décidera, je n'ai pas pu discuter avec lui depuis [dimanche]. Mais au niveau de l'UDC suisse, beaucoup de gens ont dit qu'il devait se consacrer de nouveau à défendre les intérêts de la Suisse, en particulier Christoph Blocher."
Avec la chute d'Oskar Freysinger, Guy Parmelin ne se considère pas pour autant comme la nouvelle locomotive du parti en Suisse romande. "J'ai été élu dans un exécutif", rappelle-t-il. "Vous remplissez des missions dans l'intérêt du pays (…) et à un moment donné, vous devez faire des compromis. Et c'est ce à quoi je dois m'atteler dans l'intérêt général et l'intérêt du pays."
C'est une mauvaise passe pour l'UDC romande mais il faut rester positif pour le futur.
Le Vaudois se montre également raisonnablement optimiste pour l'avenir de l'UDC en Suisse romande. "Il y a beaucoup de sections qui sont très jeunes en Suisse romande et des gens vont progressivement émerger", souligne-t-il, rappelant qu'en Suisse alémanique le parti a mis plus d'une vingtaine d'années pour faire élire des membres dans les exécutifs. "Je crois qu'à moyen ou long terme, nous devons rester optimistes. C'est une mauvaise passe, c'est toujours regrettable et extrêmement décevant quand vous perdez quelqu'un dans un exécutif quel qu'il soit, mais il faut rester positif pour le futur."
Olivier Angehrn