Modifié

Très discrète visite du chef de la diplomatie turque à Berne

Mevlüt Cavusoglu, jeudi 22 mars 2017 à Washington lors d'un sommet international. [EPA/Keystone - Michael Reynolds]
Très discrète visite du chef de la diplomatie turque à Berne / Le 12h30 / 1 min. / le 23 mars 2017
Mevlüt Cavusoglu, le chef de la diplomatie turque, débarque jeudi à Berne pour s'entretenir avec son homologue suisse Didier Burkhalter. L'heure et le lieu de la rencontre sont tenus secrets.

Les services du conseiller fédéral invoquent des raisons de sécurité pour justifier une telle discrétion. Un communiqué sera publié à l'issue de l'entretien, précisent-ils.

Mevlüt Cavusoglu et Didier Burkhalter doivent s'entretenir des  relations bilatérales, ainsi que des questions régionales et internationales, précise un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.

Le ministre turc doit également rencontrer des représentants de la communauté turque à l'ambassade de son pays à Berne, selon le même communiqué. L'information est confirmée par le Département fédéral des Affaires étrangères.

Contexte tendu

Cette visite survient alors que les relations entre la Turquie et plusieurs pays européens se sont fortement tendues ces dernières semaines. En cause: l'interdiction de meetings de campagne dans ces pays avant le référendum du 16 avril en Turquie sur le renforcement des pouvoirs présidentiels.

En Suisse aussi, un rassemblement de ce type prévu à Zurich, auquel devait participer Mevlüt Cavusoglu, a été annulé en mars à la suite du désistement de l'hôtel où il devait se tenir. Un autre meeting de campagne prévu le 10 mars, présidé par un responsable du parti AKP, au pouvoir en Turquie, avait été interdit, la police invoquant un risque de trouble à l'ordre public.

Courroux présidentiel

Des meetings auxquels devaient participer des ministres turcs ont été également été annulés en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas.

En réaction à ces annulations, les dirigeants turcs ont multiplié les invectives envers les capitales européennes. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a ainsi dénoncé des "pratiques nazies" et un "esprit de fascisme débridé" en Europe.

ats/pym

Publié Modifié