Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé que la consule générale de Suisse à Istanbul Nathalie Marti a été convoquée à Ankara, l'ambassadeur n'étant pas présent dans la capitale turque.
Le représentant du Ministère turc des affaires étrangères lui a exprimé les protestations officielles de ses autorités. Il a en outre exigé une enquête de la Suisse afin que les responsables rendent des comptes.
De source officielle turque, le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a par ailleurs appelé son homologue suisse Didier Burkhalter, a confirmé le DFAE.
"Tuez Erdogan"
Sur la banderole incriminée, on peut voir le président turc Recep Tayyip Erdogan visé par un pistolet, avec le slogan "Kill Erdogan with his own weapons" ("Tuez Erdogan avec ses propres armes"). D'après une journaliste de l'ats sur place, elle aurait été introduite dans la manifestation par un groupe de quelque 150 autonomistes de gauche.
Dans un courriel, le porte-parole du DFAE Stefan von Below précise que les autorités compétentes examineront si les organisateurs du rassemblement ont respecté les conditions de l'autorisation de manifester, et si d'autres actes répréhensibles ont été commis.
Des milliers de personnes manifestent à Berne
Le rassemblement à Berne, qui a réuni des milliers de personnes, s'est déroulé pacifiquement. Des associations kurdes, le PS et les Verts notamment avaient appelé à la manifestation.
Ils sont soutenus par une trentaine d'organisations dont l'Union syndicale suisse ou le Groupe pour une Suisse sans armée.
Cette manifestation survient deux jours après une rencontre discrète entre le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu et son homologue suisse Didier Burkhalter à Berne.
ats/hend
Possible référendum sur la candidature turque à l'UE
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi qu'il envisageait la tenue d'un possible référendum sur la poursuite de la candidature de la Turquie à l'Union européenne après le 16 avril. Les relations entre Ankara et Bruxelles sont devenues très tendues.
"Pour le moment, nous organisons un référendum le 16 avril, mais ensuite nous pourrions choisir d'en faire un second sur les discussions d'adhésion et nous nous conformerions ce que notre peuple dirait alors", a-t-il dit.