L'initiateur de cette récolte de signatures, le politologue tessinois Nenad Stojanovic (PS), admet que le délai fixé au 7 avril sera trop court et qu'il faudrait "désormais un miracle" pour qu'il réussisse son pari.
Il y a trois semaines, les divers comités impliqués n'avaient récolté que 12'000 signatures, sur les 50'000 nécessaires, et un dernier espoir s'est envolé avec le refus des Jeunes socialistes de participer. En outre, le référendum n'a bénéficié d'aucun soutien de partis ou de mouvements politiques d'ampleur. Nenad Stojanovic attribue toutefois cet échec à un problème structurel: "On n'avait pas les ressources financières et personnelles qu'il faut avoir pour récolter 50'000 signatures", a-t-il indiqué mardi sur les ondes de la RTS.
On n'avait pas les ressources financières et personnelles nécessaires
Peine à convaincre
Au manque de moyens, il faut ajouter la peine des initiants à convaincre le peuple. Un récent sondage de l'institut GFS Berne a en effet montré que 57% des Suisses soutiennent l'application "light" de l'initiative contre l'immigration de masse.
Alors que son combat lui aura valu beaucoup d'attention depuis la fin de l'année dernière, Nenad Stojanovic réfute avoir tenté de se faire un nom: "C'est vrai qu'il y a eu une forte attention des médias, mais je ne l'ai pas cherchée et je n'ai pas besoin de ça: dans mon canton d'origine, le Tessin, on me connaît déjà", a-t-il rétorqué.
Julien Bangerter/hend