"Nous sommes au début des discussions" et rien n'est encore agendé, a précisé Cathy Maret, porte-parole de l'Office fédéral de la police (fedpol), confirmant des informations de la NZZ am Sonntag. "Il s'agit pour l'heure de trouver un terrain d'entente sur le principe", ajoute-t-elle.
Depuis la rencontre avec une délégation irakienne en Suisse en début d'année, les contacts se poursuivent.
L'accord ciblerait avant tout les ressortissants irakiens jugés en Suisse pour soutien ou appartenance à une organisation terroriste, mais pourrait concerner d'autres délits graves, si leurs auteurs représentent un danger pour la sécurité intérieure.
Garantir la sécurité
Or, la Suisse est censée garantir la sécurité des ressortissants étrangers lors des renvois, notamment dans des pays qui pratiquent la torture et la peine de mort, relève l'hebdomadaire.
D'après une source anonyme interrogée, Berne pourrait engager les services d'une ONG, mais fedpol n'a pas souhaité commenter cet aspect.
ats/jvia
Le terrorisme djihadiste ciblé
Pour exemplifier les personnes qui seraient touchées par l'accord en négociations, la porte-parole de fedpol a cité les trois anciens prévenus liés à la cellule de l'organisation Etat islamique de Schaffhouse, dont deux ont été libérés au cours des dix derniers jours.
L'office est responsable aujourd'hui d'environ 60 enquêtes pénales sous mandat du Ministère public de la Confédération en lien avec le terrorisme djihadiste, selon Cathy Maret. Il s'agirait surtout de soupçons de soutien à ces organisations via de la propagande.